•   Le paysage défile, les arbres, les champs, quelques fois un village au loin, une ferme. On ne voit que ça, mais ça ne me dérange pas, ça change de la ville polluée où je vis.
      Ma voisine est à fond dans sa musique, elle bouge sa tête en rythme, je le sais, j'entends la musique moi aussi. Mais ça ne me dérange pas, le bruit n'est pas très différent de celui des voitures qui passent devant chez moi.
      Certain à l'avant chahutent, ils rient, ils crient, sont font engueuler, puis recommence. Mais ça ne me dérange pas, j'ai l'habitude avec le baby-sitting, ça crie et ça rie, c'est la vie.
      Ce qui me dérange par contre, c'est cet idiot de Adam, juste devant moi, qui crâne.
      Sincèrement, vous croyez que sont père est super riche et qu'il a une villa ? Regardez le lycée où il va, qui se trouve être le mien. C'est un public, et si son père était si riche que ça, il le mettrait dans un privé...

    « Eh, je te connais, toi ! »

      Je sursaute et lève les yeux. Adam s'est retourné et c'est à moi qu'il s'adresse.

    « T'es Lily ! On est dans le même lycée, non ?
    - Oui, malheureusement, je marmonne. »

      Il hausse un sourcil.

    « Ouais, et alors ? je répond.
    - Bah rien.
    - Retourne toi et fout moi la paix, alors.
    - Ouh... Maman, j'ai peur. Euh attends... J'ai rien dis. J'ai pas peur d'une gamine comme toi.
    - Tu devrais.
    - Ah oui ?
    - Oui. Maintenant laisse moi. »

      Lui son imbécile d'ami ont ri mais ce sont retournés, me faisant soupirer en silence.

    « Les écoute pas, ils sont bêtes, me glisse ma voisine.
    - Je sais, ouais...
    - T'as pas de chance de les avoir dans ton lycée. Ils sont pas dans ta classe, au moins ?
    - Non.
    - Heureusement.
    - Pour eux, oui. »

      Elle ne répondit pas.

    « Au fait, moi c'est Katrine, fit-elle par dire. Mais appelle moi Kat.
    - Moi c'est...
    - Lily, je sais, me coupa-t-elle. L'imbécile devant l'a dit. D'ailleurs, tu dois connaître son nom, nan ?
    - Adam, il s'appelle Adam.
    - Eh bah, en tout cas c'est un sacré morceau... »

      Je souris à sa remarque. On ne prononça plus un mot.