•   Je suis sûr le quai de la gare, avec ma mère, nous sommes en avance, il n'y que les animateurs. Les autres vacanciers de mon âge arrivent petit à petit.

    « Bon, Lily, dit ma mère. Je vais te laisser aux bons soins des animateurs et comme ça tu vas pouvoir faire connaissance avec tes camarades !
    - Mais maman, je commence. T'avais dis que...
    - Ta ta ta, me coupe-t-elle. Je sais ce que j'ai dis. Tu ne vas en mourir si je te laisse dix minutes avant le départ, si ?
    - Non...
    - Tiens, les papiers. Tu les donneras au directeur de la colo quand vous serez dans le train. »

      Hélène, ma mère, me tend une enveloppe de papier kraft.

    « Allez, ajoute-t-elle. Fais pas cette tête. Trois semaines c'est pas si terrible...
    - Maman, dis-je en soupirant, tu sais très bien que c'est pas la durée qui m'ennuie.
    - Hm hm. Fais en sorte que personne ne se retrouve à l'hôpital, tu veux ? Et je t'en prie... Souris ! »

      Je lui sortis mon faux-sourire et lui tira la langue. Elle rit et m'embrassa sur le front.

    « Bonnes vacances, ma chérie, me lança-t-elle en s'éloignant. On se revoit dans trois semaines ! »

      Je lui fit un signe de la main et me tourna vers le groupe de la colonie. Je pris une grande inspiration et me dirigeai vers eux. Un homme d'une quarantaine d'année m'accueillit avec un grand sourire. Il me demanda mon nom et quand il l'eu, cocha une case sur sa feuille. Il me demanda les papiers manquant et je les lui donnais puis il me dit qu'il nous manquait trois personnes et que nous monterions dans le train quand ils arriveront. Je hochai la tête et parti m'asseoir sur un banc face au groupe. Deux des trois personnes manquantes arrivèrent. Mais cinq minutes avant le départ, les animateurs signalèrent qu'on montait.

    « Je viens de recevoir un SMS de son père, m'indiqua une animatrice blonde quand je lui posais la question. Il arrivera un peu en retard. Lily, c'est ça ?
    - Oui, c'est ça.
    - Allez, monte, cocotte. »

      Je m'executai, bien que je déteste les surnoms. Je me dirigeai vers une double place libre. Une fille rousse arriva après moi et regarda la place à côté de moi.

    « Je peux ? me demanda-t-elle simplement. »

      Sans un mot, je libérai le siège et attendit le départ.
      Les moteurs grondèrent. Et le seizième vacancier arriva. Dès que je vit son visage, je le reconnu. Adam Kent. Le mec le plus populaire de mon lycée, et par la même occasion, celui que j'aime le moins. Il ne me vit pas, et tant mieux. Mais je savais que je ne pourrais pas l'éviter durant ces trois semaines... L'enfer commençait.